Margot Agnus|Concepteur Créateur, promotion 30, Plasticienne brodeuse

Margot Agnus sort d’un parcours en art appliqué et une formation de couturière. C’est en 2016, à Lunéville, qu’elle aura un véritable coup de foudre pour la broderie. Dans cet article, nous vous présentons son projet artistique « Grandir », qui sera présenté lors de l’exposition « Apophénie: l’art de voir autrement ».

Apophénie : l’art de voir autrement est l’exposition collective des Créateurs Verriers et Concepteurs Créateurs en fin de formation au Cerfav, ouverte au public du 30 juin au 18 septembre 2022 à la Basilique Saint Vincent, Metz (57).

Margot Agnus en atelier

Magnifier le répugnant

L’univers artistique de Margot tourne autour du sublime et du répugnant, deux impression qui, bien qu’antinomique, flirtent souvent ensemble. Face au sublime, le spectateur peut avoir un réflexe de rejet,  de peur,  ressentir un choc. A contrario le répugnant, le macabre, peut créer une fascination morbide, souvent mal vue. C’est ce jeu d’attraction-répulsion que l’on retrouve dans le travail de broderie de Margot. 

Détail de fourrure brodée | ©Nicolette Humbert

“Par mon travail de broderie, je prolonge la  vie de manière sensible et cherche à faire  de l’œil un organe tactile..”

©Nicolette Humbert

« Grandir »: du kintsugi à la broderie d’art

En reprenant la technique japonaise du Kintsugi (le fait de réparer,  en embellissant, en objet), la plasticienne brodeuse s’appuie sur des ossements et, à l’aide de cheveux, cuir, insectes séchés, fibre végétales, mues de reptiles, bois… vient broder leurs éclats, trous et brisures, les panser tout en les mettant en valeur.

Détail de fourrure brodée | ©Nicolette Humbert, 2022

“ Je veux faire de la broderie l’outil de guérison qui vient lier différentes matières, certaines saines, d’autres pourries”

En utilisant des matières organiques, Margot se retrouve forcément confrontée à la question du temps qui passe et de la conservation de ses sculptures brodées. Faut-il mettre en place un procédé photographique ou vidéo qui permettrait de capturer la décomposition et donc disparition des sculptures?

Le but est de voir le projet évoluer, grandir, et non disparaître. Ainsi, Margot Agnus décide d’avoir recours à des procédés de stabilisation, comme la plastination, afin de préserver les matières organiques présentes sur ses créations.

©Nicolette Humbert

Et après le Cerfav ?

A la suite de sa formation au sein du Cerfav, Margot Agnus souhaite ouvrir son entreprise à Metz, créer sa marque d’objets brodés et développer des collaborations avec d’autres artisans d’art.

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